Une accélération d’un phénomène
Depuis plusieurs années se dessine une grande tendance des conseillers en investissement financier à se regrouper. Selon le dernier rapport de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur les conseillers en investissement financier (CIF) publié au mois de janvier 2020, 28 % d’entre eux appartiennent à un groupement de CGP.
Cette centralisation continue à se propager : le livre blanc de la société d’études et de conseils Aprédia annonce que 37% des CGPI souhaitaient se rapprocher d’autres confrères en 2018, alors qu’ils étaient seulement 25% en 2017.
Par ces tendances se renforce les groupement actuels, tels que CGP Entrepreneurs, PATRIMOCAP, Magnacarta ou encore Synergies CGP. L’ensemble de ces groupements ont vu leur nombre de conseillers CGP se multiplier ces 10 dernières années, et part la même occasion, leurs influences sur le secteur.
Aux origines multiples
Ce phénomène de regroupement puise sa source dans des mécontentements grandissant au sein de la profession. L’accroissement d’une réglementation de plus en plus contraignante, comme la MIF 2 et la DDA, se combine à l’apparition d’un nouveau type de concurrence, né de la digitalisation du métier. Ces deux tendances ont récemment considérablement impacté les marges des CGP, motivant un fort mouvement de consolidation du marché des CGP depuis les 5 dernières années.
Au-delà de chercher à se protéger en se regroupement, les CGP essayent de trouver leur place dans un secteur en mouvement. La consolidation des fournisseurs de produits d’assurance, à l’image du rachat de Selection 1818 et d’Aprep Diffusion par Nortia, oblige les CGP à s’associés afin de peser davantage dans l’écosystème.
Quelles conséquences pour les acteurs du marché ?
A l’avenir, nous pouvons prédire l’apparition d’une forte dichotomie au niveau de la tailles de cabinets CGP. Le secteur sera fait, d’un côté, de cabinets avec peu de salariés et gérant une clientèle de proximité, et de l’autre, de cabinets plus structurés avec de nombreux collaborateurs, et disposant d’une marque et d’outils propres à l’entreprise.
Face à cette grande disparité sur le marché, les volontés de croissance externe vont subir ou profiter des conséquences.
Les CGP de taille inférieure à la moyenne et souhaitant racheter un portefeuille devront faire face à plusieurs difficultés. Tout d’abord, le prix des acquisitions va augmenter avec la taille des cabinets. De ce fait, les sources de financement se feront plus rares, et seront plus compliquée à utiliser. Sur un autre plan, il faudra plus d’effort pour trouver un cabinet de la taille souhaité et remplissant tous les critères espérés. Enfin, partager la même vision que le cabinet trouvé ne sera plus une certitude. Beaucoup de cabinets ont pour souhait, dans leurs projets de transmission, d’intégrer un groupe.
Par ces facteurs, il apparait clairement que la tâche des petits cabinets cherchant à grossirent devient de plus en plus ardue. A l’inverse, les regroupements profitent de cette situation de force et se trouvent facilités dans leurs projets de croissance externe.
Cependant, cette annonce de complexification pour les petits cabinets peut être tempérée. Beaucoup de jeunes diplômés préfèrent fonder leurs propres cabinets, et nombre de CGP accordent beaucoup d’importance aux rapports humains dans leurs travails, valeur perdue dans les regroupements. De ce fait, tous les profils de cabinets existent toujours.
Fort de son indépendance et de son réseau complet, FIVAL vous accompagne dans vos projets de croissance externe quel que soit vos projets et vos ambitions. De la même manière, notre expertise et notre conseil vous assure de transmettre votre cabinet dans les meilleures conditions et selon vos convictions.